Bébé qui tarde à marcher : raisons et solutions pratiques à ce retard
À l’âge où la plupart des enfants commencent à faire leurs premiers pas, certains bébés peuvent prendre un peu plus de temps à franchir cette étape fondamentale du développement. Ce retard peut susciter des inquiétudes chez les parents, qui se demandent souvent s’il existe des raisons sous-jacentes à cette situation.
Différents facteurs peuvent expliquer ce retard. Parfois, il s’agit simplement d’un rythme de développement naturel propre à chaque enfant. D’autres fois, des aspects comme le tonus musculaire, la motivation ou même des problématiques médicales peuvent entrer en jeu. Heureusement, plusieurs solutions pratiques existent pour encourager les tout-petits à marcher, allant de simples exercices à des consultations spécialisées.
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Plan de l'article
Les étapes normales de l’acquisition de la marche chez l’enfant
La marche représente une étape fondamentale du développement psychomoteur de l’enfant. En moyenne, elle se situe entre le 9e et le 18e mois de vie. Toutefois, chaque enfant progresse à son propre rythme, et des variations de quelques mois sont tout à fait normales.
Les étapes clés du développement
- 3 à 6 mois : Le bébé commence à tenir sa tête droite et à se retourner.
- 6 à 9 mois : Il s’assied sans aide et fait ses premiers essais de ramper.
- 9 à 12 mois : L’enfant se met debout en s’appuyant sur des meubles et commence à faire du ‘cruising’ (marcher en se tenant aux meubles).
- 12 à 18 mois : La marche autonome se développe, avec des premiers pas hésitants puis de plus en plus assurés.
Ces étapes sont indicatives et non strictement linéaires. Considérez que certains enfants peuvent marcher dès 9 mois, tandis que d’autres mettront plus de temps. Le rythme individuel est influencé par divers facteurs, y compris le tempérament et l’environnement du bébé.
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Le développement psychomoteur inclut des phases de préparation essentielles pour la marche. Avant de marcher, l’enfant doit maîtriser sa motricité globale, renforçant ainsi ses muscles du tronc et des jambes. Le développement psychomoteur est donc un processus complexe et progressif, nécessitant patience et observation de la part des parents et des professionnels de santé.
Les raisons possibles d’un retard de marche chez bébé
Plusieurs facteurs peuvent expliquer un retard de marche chez un enfant. Parmi eux, le tempérament de bébé joue un rôle fondamental. Certains bébés, plus observateurs et moins téméraires, peuvent prendre davantage de temps avant de se lancer dans la marche. Le poids et la taille de l’enfant, bien que non déterminants, peuvent aussi influencer cette étape. Un bébé plus lourd peut éprouver des difficultés supplémentaires à se lever et à se déplacer.
La prématurité constitue un autre facteur significatif. Les bébés nés prématurés, grands prématurés ou très grands prématurés peuvent présenter un retard dans leur développement moteur global, y compris la marche. La génétique peut aussi jouer un rôle. Si des antécédents familiaux de retard de marche existent, il est possible que l’enfant suive le même schéma de développement.
L’environnement de bébé doit être suffisamment stimulant pour encourager l’exploration et l’acquisition de nouvelles compétences motrices. Un environnement riche en opportunités de mouvement et en interactions positives favorise le développement de la marche. À l’inverse, un environnement trop restrictif ou peu stimulant peut ralentir cet apprentissage.
Un retard de la marche est généralement diagnostiqué après 18-20 mois. Si l’enfant ne montre aucun signe de progression vers la marche à cet âge, une consultation avec un professionnel de santé s’avère nécessaire pour évaluer d’éventuelles causes sous-jacentes et définir un plan d’intervention adapté.
Quand s’inquiéter et consulter un professionnel de santé
Si votre enfant ne montre pas de signes de progression vers la marche après 18-20 mois, consultez un professionnel de santé. Les experts recommandent de consulter en cas de doutes sur le développement psychomoteur de l’enfant. Plusieurs signes peuvent justifier une consultation :
- Absence de déplacement à quatre pattes ou sur les fesses après 12 mois
- Refus de se mettre debout même avec soutien après 18 mois
- Marche asymétrique ou déséquilibrée au-delà de 20 mois
Les professionnels de santé à solliciter incluent des ostéopathes, comme Alexis de Buyser, et des physiothérapeutes pédiatriques tels qu’Amélie Simoneau et Alison Jolin. Ces spécialistes évaluent les causes possibles du retard de marche et proposent des solutions adaptées.
Les déséquilibres à la marche, souvent temporaires, peuvent aussi être sans gravité. Si les troubles locomoteurs persistent, une intervention spécialisée s’impose. Emmanuelle, experte et psychomotricienne, souligne l’importance de ne pas attendre si des retards sont constatés.
Des interventions précoces permettent de corriger des anomalies potentielles et de soutenir le développement moteur. Une évaluation approfondie par des professionnels qualifiés permet de mettre en place des stratégies personnalisées pour aider l’enfant à progresser dans son acquisition de la marche.
Solutions pratiques pour aider bébé à marcher
L’acquisition de la marche est une étape clé du développement psychomoteur. Plusieurs solutions pratiques existent pour soutenir votre enfant dans cette phase fondamentale.
Motricité libre
La motricité libre consiste à laisser l’enfant explorer à son propre rythme sans le mettre dans des positions qu’il ne maîtrise pas encore. Emmanuelle, psychomotricienne, recommande cette approche pour favoriser l’autonomie motrice. Évitez de contraindre l’enfant à rester debout ou à marcher s’il ne montre pas encore l’envie ou la capacité.
Ostéopathie
L’ostéopathie peut jouer un rôle déterminant. Alexis de Buyser, ostéopathe DO, explique que cette discipline aide à diagnostiquer et traiter les éventuels blocages physiques qui retardent la marche. Des séances régulières peuvent corriger des asymétries posturales et améliorer l’alignement du corps.
Éviter les trotteurs
Les trotteurs sont souvent perçus comme des outils facilitant la marche, mais leur utilisation peut en réalité retarder cet apprentissage. Ces dispositifs limitent l’enfant dans ses mouvements et peuvent affecter son équilibre. Favorisez plutôt un environnement sécurisé où l’enfant peut se déplacer librement.
Environnement stimulant
Un environnement riche et stimulant est essentiel. Proposez des jouets adaptés à chaque étape du développement moteur et créez des espaces où l’enfant peut grimper, ramper et explorer. Les interactions avec des adultes et d’autres enfants encouragent aussi l’imitation et l’apprentissage.
Patience et encouragement
Encouragez chaque progrès de votre enfant avec des gestes d’approbation et des mots positifs. La patience est de mise pour accompagner votre enfant sans stress ni pression. Chaque enfant évolue à son propre rythme et les comparaisons avec d’autres enfants ne sont pas nécessaires.